Cette page vous propose une synthèse des démarches proposées à divers endroits pour identifier les pseudo-revues ou les pseudo-éditeurs. D’une manière générale, aucun de ces critères n’est suffisant pour rejeter une revue mais l’accumulation de ceux-ci va confirmer votre opinion.

1. les premières observations

  1. vous ou vos collègues ne connaissez pas cette revue. Cette revue n’a jamais été utilisée par votre laboratoire ;
  2. cette revue démarche régulièrement auprès des auteurs et envoie des courriels (peu ciblés) qui s’apparentent à des spams ;
  3. Le processus de peer reviewing est anormalement rapide (entre 3 et 15 jours) montrant qu’il est totalement fictif ;
  4. l’APC (Article Processing Charge) est bas (de 50 à 300 $) ;
  5. le texte contient des fautes grammaticales et orthographiques, le site n’est pas fréquemment mis à jour et contient des liens « morts » ;
  6. la première page du site cible les auteurs plutôt que les lecteurs ;
  7. les images sont déformées (par exemple : photographies de personnes) rendant impossible la détection automatique de copie illicite.

2. les vérifications indispensables

  1. cette revue est présente dans la List of Predatory Journals et la List of Predatory Publishers produites par Stop Predatory Journals ;
  2. cette revue n’est pas dans le DOAJ (Directory of Open Access Journals) et/ou cette revue est présente dans la liste négative du DOAJ. Le DOAJ a une politique de sélection très stricte ;
  3. une recherche avec l’ISSN dans le ROAD (Directory of Open Access Scholarly Resources) fait apparaître que cette revue utilise un faux ISSN ou s’est attribué l’ISSN (et le titre) d’une autre revue (la base de données présente un autre titre, parfois avec une seule lettre de différence, associé à cet ISSN) ;
  4. cette revue annonce un Facteur d’Impact (ou un pseudo Facteur d’Impact). Il est simple de vérifier cette affirmation (sans abonnement) : il faut utiliser journal search de Clarivate Analytics et voir si la revue est indexée dans leur base de données Science Citation Index Expended ;
  5. il est difficile, voire impossible, de trouver l’adresse physique de la revue et/ou de l’éditeur. Le contact avec la revue se fait via un formulaire web ou via des adresses non professionnelles (gmail, yahoo…) ;
  6. l’éditeur annonce être un leading publisher … alors que l’historique montre moins de cinq ou six années de publication ;
  7. cette revue n’indique aucune affiliation à une université ou société savante reconnue.

3. l’observation des processus

  1. les manuscrits doivent être soumis par courriel ;
  2. le fonctionnement du processus de peer reviewing n’est pas expliqué ou seulement présenté de manière superficielle ;
  3. le guide des auteurs est une copie du guide d’une autre revue (le plus souvent une pseudo-revue) ;
  4. le rédacteur en chef et/ou les membres du comité de rédaction sont difficiles à identifier, ne sont pas connus ou proviennent majoritairement de la même zone géographique ;
  5. plusieurs revues du même pseudo-éditeur ont le même staff éditorial ou le staff éditorial est limité à deux ou trois personnes ;
  6. aucune des personnes impliquées dans le processus de validation n’a d’article publié dans la revue ;
  7. les domaines couverts par l’éditeur et/ou la revue sont disparates.

4. la diffusion

  1. les articles doivent être mis en page par leurs auteurs ;
  2. les pdf des articles sont bloqués, il est impossible de faire un copié-collé des textes et donc de faire une analyse anti-plagiat ;
  3. la revue demande (via le guide des auteurs ou via un lien direct) un transfert de copyright à l’éditeur ;
  4. la diffusion des articles est minimaliste. Il n’y a pas d’index (auteurs, mots-clés…) ni de possibilité de faire de recherche sur l’ensemble des articles publiés ;
  5. cette revue annonce être indexée dans Scopus. Il est simple de vérifier (sans abonnement) en consultant la base de données SCImago Journal & Country Rank (qui classe et décrit la majorité des revues présentes dans Scopus) ;
  6. cette revue annonce être indexée dans les bases de données de son (votre) domaine … il faut vérifier ;
  7. si cette revue est francophone, elle est absente de la liste (non exhaustive) des revues scientifiques francophones de l’AUF.

Sources :