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4.3. Les alternatives au facteur d'impact

Pendant 40 ans, Thomson Scientific (racheté en octobre 2016 par Clarivate Analytics) a eu le monopole des mesures bibliométriques avec l'IF. Depuis quelques années, des concurrents sont apparus.

4.3.1. Le CiteScore de Scopus

Scopus est un produit Elsevier (l'éditeur) qui, comme le Web of Science (WoS) de Clarivate Analytics, donne pour chaque article, les articles cités et les articles citants.

Comme le WoS, c'est un produit payant qui analyse les productions des auteurs, des institutions et des revues.

À partir des données de Scopus, Elsevier propose un indice d'influence, le SCImago Journal Rank (SJR) qui mesure les citations pondérées en fonction du domaine et du prestige des revue qui citent.

Il propose aussi le Source Normalized Impact per Paper (SNIP) qui mesure les citations reçues par rapport aux citations attendues pour les revues du même domaine.

Depuis fin 2016, Elsevier calcule un CiteScore. Ce calcul est très similaire à celui du facteur d'impact mais couvre trois années au lieu de deux. Le CiteScore remplace l'Impact Per Publication (IPP) créé en 2014.

L'accès à ces données est gratuit via le site Journal Metrics.

Un écran Journal Metrics avec les données bibliométrique d'une revue.

Figure 4.4. Un écran Journal Metrics avec les données bibliométrique d'une revue.


4.3.2. Google Scholar

Google Scholar (voir chapitre 7) compte aussi le nombre de citations pour chaque document. Dans son affichage, les documents les plus souvent cités apparaissent en première position.

Un écran de recherche de Publish or Perish.

Figure 4.5. Un écran de recherche de Publish or Perish.


Un écran de recherche de Scholarometer.

Figure 4.6. Un écran de recherche de Scholarometer.


À partir des données de citations récoltées, Google Scholar propose plusieurs classements de revues avec le H5 Index (voir plus bas). Il propose aussi, pour chaque revue, le Google scholar Most cited papers qui donne la liste des articles les plus souvent cités (sur cinq années).

Deux outils bibliométriques reposent sur les données de Google Scholar et permettent de les analyser en détail (nombre d'articles, nombre de citations et h index) :

  • un logiciel qui fonctionne sous Windows et Linux, le logiciel PoP ("Publish or Perish")[21] calcule un h index par auteur et par revue et ajoute d'autres indicateurs propres ;

  • le Scholarometer, un add-on (application gratuite ajoutée) aux navigateurs Firefox ou Google Chrome, propose une analyse bibliométrique pour un ou plusieurs auteurs.

Le H5-Index de Google scholar classe les revues sur base du h index calculé pour les cinq dernières années. Les revues sont classées par langue de publication. Pour les revues anglophones, il y a un classement par matière.

Le top 100 des périodiques scientifiques anglophones calculé par Google Scholar.

Figure 4.7. Le top 100 des périodiques scientifiques anglophones calculé par Google Scholar.


4.3.3. Eigenfactor.org

Eigenfactor.org est un service gratuit proposé par l'Université de Washington.

Sur base des données du Journal Citation Reports, il calcule l'Eigenfactor Score et l'Article Influence Score. Il propose un classement et une cartographie des revues, par domaine, sur base de ces données.

Les "scores" tiennent compte du coût des revues.

4.3.4. Faculty of 1000

Le Faculty of 1000 Biology ou Medicine est une base de données qui identifie les "most interesting papers" publiés en biologie ou en médecine.

Les articles sont évalués par un panel de 2 300 scientifiques (les "faculty members") qui proposent un bref commentaire sur les articles et les qualifient de : "recommended", "must read" ou "exceptional".

Ce service doit être sollicité par les auteurs et est payant.

Un écran de recherche de eigenfactor.org.

Figure 4.8. Un écran de recherche de eigenfactor.org.




[21] Nom inspiré par l'expression inventée par Hetzel (1973) avec l'article Publish or Perish, and the competent manuscript.

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