Les tableaux et les figures (graphiques, dessins, photographies ou cartes) sont utilisés pour soutenir la démonstration.
Les illustrations présentent toutes les données de la recherche et doivent être compréhensibles sans le texte. Il faut donc rédiger une légende explicite et au besoin ajouter des repères (flèches, annotations) nécessaires à la compréhension.
Pour les tableaux, le titre apparaît au-dessus et pour les figures, il se trouve en-dessous. Il se termine toujours par un point.
Pour les revues bilingues, le titre et la légende sont traduits dans les deux langues.
Les tableaux et figures sont transmis sur des pages séparées (et dans des fichiers séparés)[67]. Ils sont souvent retravaillés par l'éditeur tant pour des raisons techniques et esthétiques que pour en améliorer la lisibilité.
L'utilisation, sans modification, d'une illustration reprise dans un autre document doit toujours faire l'objet d'une autorisation (voir : droit de citation).
Le respect du droit d'auteur est incontournable. L'éditeur demandera toujours si l'auteur possède les droits pour toutes les illustrations (photographies, tableaux, graphiques, dessins, cartes...) ou s'il a obtenu l'autorisation de les reproduire.
Les démarches pour obtenir ces autorisations sont souvent longues (ayants droit difficiles à identifier ou à joindre). Elles doivent donc débuter dès que possible pour ne pas retarder le processus d'édition.
L'ordre des colonnes dans le tableau doit être celui de la démonstration et faire apparaître clairement les conclusions.
Les données à comparer doivent être contiguës et de préférence présentées en colonnes.
Les unités doivent être bien choisies afin d'éviter les exposants (par exemple pour l'unité de masse, il vaut mieux utiliser "5,1 kg" que "51 x 102 g").
Les unités doivent aussi être clairement indiquées et de préférence identiques pour faciliter la comparaison. Les titres des colonnes doivent être concis pour gagner de la place.
Pour rendre les tableaux plus lisibles, il est préférable de ne pas donner tous les résultats (répétitions) mais une moyenne et une mesure de la variabilité.
Les tableaux sont souvent recomposés par l'éditeur. Il faut veiller à fournir des tableaux propres, sans fonctions complexes (macros, formules, etc.).
Les histogrammes sont utilisés pour représenter des variables discrètes, tandis que les courbes sont utilisées pour représenter les variations d'une ou de plusieurs variables.
Ils peuvent, tous les deux, être utilisés pour comparer des variables.
Les variables indépendantes sont représentées sur l'abscisse (axe horizontal ou axe des "x").
Les variables dépendantes sont représentées sur l'ordonnée (axe vertical ou axe des "y").
Pour les histogrammes et les courbes, il faut être attentif (O'Connor, 1991) :
à tenir compte des échelles : comme il s'agit d'une représentation graphique, si deux graphiques ont des échelles différentes, il faut que la représentation graphique (la taille) le soit aussi ;
au choix des caractères : sur les abscisses et ordonnées, dans le graphique et dans la légende, il faut utiliser les mêmes caractères, de préférence de la même taille, en minuscules et sans gras, ni italiques ;
à ne pas représenter trop de valeurs pour les abscisses et les ordonnées (au risque de rendre la lecture trop difficile) ;
à ne pas oublier d'indiquer les unités utilisées sur les deux axes ;
à utiliser des graphiques en noir et blanc (moins chers pour l'éditeur, alors que la couleur est parfois inutile et n'apporte aucune nouvelle information) ;
à utiliser des représentations (lignes, surfaces...) et des symboles contrastés (ronds, triangles, carrés, blancs ou noirs).
L'objectif d'une carte est de transmettre un message, il faut donc bien déterminer le message qui doit passer (O'Connor, 1991).
Les cartes montrent – sur de grandes ou de petites représentations de l'espace – une grande variété de données quantitatives ou qualitatives.
Il faut toujours indiquer le Nord et l'échelle de la carte.
Une fois encore, suivant la nature des informations à transmettre, la couleur n'est pas toujours indispensable.
Si la carte est représentée en noir et blanc, les contrastes doivent être particulièrement soignés.
La simple transformation d'une carte couleur en noir et blanc n'est pas la meilleure solution parce que les niveaux de gris ne seront pas toujours bien contrastés. Il faut donc veiller à les régler.
Le dessin et la photographie – avec impression argentique ou en diapositive – peuvent être fournis au format original. Ils seront numérisés avec du matériel professionnel.
Ils peuvent aussi être fournis sous forme numérique. L'image doit alors être de très bonne qualité[68]. Sur un écran, pour que l'œil ait une impression de continuité, il faut que la densité de l'image soit au minimum de 72 pixels par pouce (ppi).
Pour un imprimé, pour avoir cette impression de qualité, il faut au minimum 300 points par pouce (dpi).
Les illustrations copiées à partir d'une page Web ont donc généralement une résolution insuffisante pour être utilisées dans un document imprimé (à moins d'en réduire la taille, et donc d'augmenter le nombre de points par pouce).
Si on convertit ces données en cm, pour avoir une résolution suffisante, il faut compter un minimum de 120 points par cm. Pour une image à imprimer sur toute la largeur d'une page A4 (18 cm en comptant les marges), il faut donc compter un minimum de 2 160 points de large.
Sur un PC, on trouve cette information en demandant l'affichage des propriétés de l'image (exemple : "largeur : 762 pixels , hauteur : 419 pixels" ou "762 x 419").
Les appareils photographiques que l'on trouve actuellement dans le commerce fournissent des images de qualité suffisante (par exemple, un appareil numérique avec un capteur de 4 Mpixels permet déjà d'obtenir des images de 2 453 x 1 839 pixels), à condition de régler ceux-ci dans la bonne résolution.
Lorsque les photographies représentent des personnes, il faut veiller à ce que toutes les personnes identifiables sur le cliché aient marqué leur accord pour la publication, sans quoi elles pourraient se retourner contre l'auteur (ou l'éditeur).
[67] S'ils sont intégrés dans le texte, il y a de grands risques pour qu'ils aient été modifiés par le logiciel de traitement de texte et qu'ils soient inutilisables ou d'une qualité insuffisante.
[68] La résolution d'une image se calcule en concentration de points ou pixels par pouce (un pouce équivaut à 25,4 mm). S'il s'agit d'une image imprimée, on parlera de points par pouce (dpi pour dots per inch). S'il s'agit d'une image sur écran, on parlera de pixels par pouce (ppi pour pixels per inch).